Terreurs Nocturnes

C'EST FREQUENT ?

Les terreurs nocturnes sont un trouble du sommeil plus fréquent chez les enfants, touchant jusqu’à 10% d’entre eux, généralement entre 2 et 12 ans. Elles s’améliorent souvent à l’adolescence, mais peuvent persister à l’âge adulte, concernant environ 1% de la population à cet âge.

QUELS SONT LES SYMPTÔMES ?

Les terreurs nocturnes se manifestent par des réveils brusques, souvent accompagnés de cris, d’une agitation intense, d’un regard fixe et d’un état de panique. La personne semble éveillée mais reste inconsciente de son environnement et ne répond généralement pas aux tentatives de réassurance. Ces épisodes peuvent durer de quelques secondes à plusieurs minutes et se terminent généralement par un retour au sommeil sans souvenir au réveil le matin. Ces épisodes surviennent généralement dans la première partie de nuit.

QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES ?

Chez les enfants, les terreurs nocturnes sont généralement bénignes et ne laissent aucune séquelle à long terme. Cependant, elles peuvent occasionner un risque de blessures, perturber le sommeil de l’entourage et être source d’inquiétude pour les parents. Chez les adultes, elles peuvent avoir des répercussions plus importantes, notamment en termes de fatigue, de stress ou de troubles relationnels si elles surviennent fréquemment. Elles peuvent également être associées à un risque de blessure si la personne se débat ou se lève brusquement pendant l’épisode.

COMMENT CA MARCHE?

Comme le somnambulisme, les épisodes de terreur nocturne correspondent à des éveils incomplets à partir du sommeil lent profond. Ce type de sommeil survient majoritairement dans les premières heures de la nuit, ce qui explique que les épisodes de terreurs nocturnes ne sont jamais observés au petit matin (contrairement aux cauchemars). Au cours d'un épisode de terreur nocturne, le cerveau est en partie éveillé et endormi, conduisant à un état que les scientifiques appellent dissocié. Ainsi, tous les facteurs qui conduisent à approfondir le sommeil (comme le manque aigu de sommeil, la prise de certains médicaments, la fièvre) ou les facteurs qui fragmentent le sommeil (le stress, les émotions fortes avant le coucher) favorisent la survenue des épisodes chez des individus prédisposés génétiquement aux terreurs nocturnes.

ÇA SE SOIGNE ?

Chez les enfants, les terreurs nocturnes ne nécessitent généralement pas de traitement spécifique, sauf si elles sont très fréquentes ou perturbent le sommeil de la famille. Dans ces cas, améliorer les habitudes de sommeil, instaurer une routine apaisante avant le coucher et réduire les facteurs de stress peuvent suffire à diminuer leur fréquence. Des mesures de sécurité, comme retirer les objets dangereux de la chambre, peuvent prévenir les blessures. Dans certains cas, des médicaments (clonazépam, gabapentine, mélatonine) ou des techniques comportementales peuvent être nécessaires, surtout si le trouble persiste ou s'accompagne de stress ou d'anxiété.